VANS ZONA PUNK TOUR 2005, Brésil

avec STREET BULLDOGS, GARAGE FUZZ, ATRACK et TWISTED MINDS

 

Mardi 27 Septembre : Lyon

Il est 7h00 du matin, on a tous la tête dans le cul, on s'est tous levés hyper tôt (genre 4h00) pour être à l'aéroport de Lyon... On a les yeux tout collés et il va falloir enregistrer les baguages. Grosse surprise, on peut garder nos grattes avec nous dans l'avion... du coup ça veut dire qu'on s'est trop fait chier à peser nos fringues au kilogramme près pour arriver à 20Kgs avec nos grattes pour rien... mais au moins, on est certains de ne pas les perdre.

9h00 : On décolle de l'aéroport de Lyon direction Amsterdam... l'avion est petit, mais ça passe vite. Nico M. flippe, il a peur en avion... Atterissage parfait.

13h10 : Décollage direction São Paulo... l'avion est méga classe, et nos grattes voyagent en business class. Le vol est long et super chiant. 14 heures plus tard, on arrive enfin à l'aéroport de São Paulo. Taù d'Enemy#1 Records nous y attend, c'est lui qui va nous emmener à l'hôtel. On monte à 5 avec tout nos baguages dans sa toute petite Opel Corsa... et là, on commence à s'appercevoir de l'immensité de la ville : Il faut 50 minutes pour rejoindre notre hôtel en plein centre ville, depuis l'aéroport, et ce lorsque le traffic est fluide.

21h30 : On arrive à l'hôtel Rua Augusta où Guilherme, Leo et Japanese de Street Bulldogs nous attendent. On monte vite fait nos affaires dans lex chambres. Les Street Bulldogs nous proposent de venir avec eux pour les voir répéter, et c'est ce qu'on fait. Les rues paraissent immenses et la fatigue nous rend tout bizarres... les Street Bulldogs répètent dans des locaux partagés par plusieurs groupes et gérés par un mec qui font également des enregistrements. Le son est hyper bon, les SB jouent vite et bien, on sait déjà que ça va être trop classe sur scène! Premiers contacts avec la bière brésilienne : 3,50 Reais la bouteille de 66cL, l'équivalent de 1,50 Euros.

00h00 : Retour à l'hôtel, repos bien mérité.

Mercredi 28 Septembre : São Paulo

On se lève tôt mais on est encore trop crevés... nos horloges biologiques sont un peu déréglées à cause des 5 heures de décalage horaire. Petits-déjeuners, et début de l'exploration de la Rua Augusta et l'avenue Paullista. Leo, le chanteur de Street Bulldogs est tatoueur, et son studio est à 300 mètres de l'hôtel, on profite pour lui rendre visite. La journée passe tranquillement, on fait connaissance avec la bouffe brésilienne dans un self service dans la fameuse Galeria 3 où on mangera les trois quarts du temps lorsque nous serons à São Paulo. La soirée se passe paisiblement autour d'une bière. On fait la connaissance de Marcelo : un mec super sympa, mais qui parle pas un mot de français ni d'anglais. Il nous apprend nos premières obscenités en portuguais.

Jeudi 29 Septembre : São Paulo

Un peu comme le jour précédent, on ère dans les rues en restant bien groupés et en faisant attention à nos poches (hé oui, on a vu le reportage sensationnaliste de TF1 sur l'insécurité à São Paulo et on a encore peur!). On finit la soirée avec Guilherme (batteur de Street Bulldogs), qui nous fait découvrir la pizza brésilienne, pas vraiment identique à ce dont nous sommes habitués (plus grasse), mais très bonne. Puis direction l'académie où Leo enseigne le Jiu-jitsu. Il fait peur comme ça avec tous ces tatouages et son kimono blanc... Puis retour à l'hôtel, on a hâte de partir le lendemain pour le premier concert.

Vendredi 30 Septembre : Americana

Le rendez-vous était à 17h00 (au Brésil, la plupart du temps, les groupes de punk rock ne font pas de balances et jouent tous sur le même backline, donc pas besoin d'arriver hyper tôt). On découvre le car dans lequel passera des dizaines et des dizaines d'heures par la suite. C'est un car de tourisme pour 50 personnes (il y a environ 40 personnes, groupes, marques, tatoueurs, pierceurs et organisateurs). On roule 3 heures, et on arrive à Americana. La salle est grande, le public attend déjà que le concert commence. Quelques groupes locaux jouent, et rapidement c'est à nous de jouer notre premier concert outre-atlantique. Le son est pas terrible, mais les 350 personnes du public suivent bien. On joue 40 minutes, avant de laisser la place à Atrack. A notre sortie de scène, beaucoup de gens viennent nous demander de prendre des photos avec eux, de signer des autographes, de récupérer des médiators... le public brésilien est hyper chaleureux avec tous les groupes, et toutes ces pratiques sont hyper courantes là-bas. On se plie aux règles, en se disant que tout est et sera différent de l'Europe! Un peu plus tard, on réalise notre première interview pour une télé locale... c'est la première fois qu'on a l'occasion d'être interviewé devant une caméra... ça fait tout bizarre. L'interview se fait en anglais. Puis on part direct, direction Bel Horizonte. Première nuit dans le bus.

Samedi 1er Octobre : Bel Horizonte

La nuit a été rude... imaginez 40 mecs qui n'ont pas pris de douche dans un bus. On arrive à Bel Horizonte. On passe vite fait à l'hôtel pour se doucher et dormir 4 heures puis on repart. A l'extérieur de la salle, au moins 600 personnes attendent déjà. On décharge le matériel tant bien que mal. La salle est immense. Quatre groupes locaux jouent pour ouvrir ce concert. 1500 personnes sont maintenant devant la scène. Atrack termine son set, et nous montons sur scène. Le public réagit bien, c'est cool. 40 minutes plus tard, on laisse notre place à Street Bulldogs qui font un concert de fou. Les 1500 personnes gueulent et chantent tous les refrains. Puis Garage Fuzz termine la soirée. Après le concert, direction l'hôtel pour se doucher, puis on repart pour le concert du lendemain....

Dimanche 2 Octobre : Mogi da cruzes

On a roulé de nouveau toute la nuit, et on arrive dans une petite ville avec une petite salle avec une petite scène et une petite sono, ça ressemble beaucoup à ce qu'on a en France. On passe par le centre commercial manger quelques trucs, puis on arrive pour le début du concert. Il y a strictement personne dans la salle au moment où on commence à installer le matos... mais d'un seul coup, 500 personnes rentrent dans la salle... le concert commence. Il doit faire 50°C dans la salle. Atrack joue, c'est cool. Avant de m'installer, j'ai le temps de griller mon transformateur d'ampli... en fait, au Brésil, ils utilisent aussi bien le 110 Volts que le 220 Volts : pas de chance pour moi, mon alimentation 110 Volts n'a pas encaissé. Pas grave, on se branche comme ça, et on commence à jouer. Le public est hyper chaud, tout se passe super bien. Ce concert restera l'un de nos meilleurs souvenirs sur la tournée. Après le concert, on remonte dans les loges, tout transpirants, et on s'endort à moitié... Une fois que les 2 derniers groupes ont terminé leur set, on remballe tout et on roule direction São Paulo, à l'hôtel de la Rua Augusta. On se couche à 4 heures du matin, complètement claqués et après une douche ben méritée...

Lundi 3 au Jeudi 6 Octobre : Days Off

On a du mal à se remettre des dizaines d'heures de bus et on a encore un peu le décalage horaire dans la tête... On fait rien le premier jour, on se contente d'aller bouffer dans la galerie où on paye en fonction du poids de ce qu'on prend... On passe aussi pas mal de temps à la boutique de Léo. On essaie de faire un peu de tourisme aussi, en visitant de part en part l'avenue Paulista, mais c'est super grand, et en fait on trouve que des magasins d'électronique avec des trucs hi fi tombés du camion, des shops avec des copies de copies de CD et de DVD... En fait c'est marrant de voir à quel point en Europe on se bat contre la contrefaçon, alors que là bas, il y a des magasins entiers dédiés à ça.

Le deuxième day off, on va visiter la Galeria du Rock. Je pense pas qu'on ait quelque chose d'équivalent en France, même en Europe; ça ressemble à un grand mall sur 4 étages avec que des magasins de CDs, de tshirts, de posters, de DVDs, de vinyls, consacrés au Hard Rock...$c'est aussi le temple du gothique et de la ceinture à clous... peu de chance de trouver du RKL, par contre, un vrai bonheur pour un fan de rock mulé comme moi... Les Cds à moins de 20 Reais (moins de 7 Euros), et un choix quasi infini... en fait, on en fait que la moitié le premier jour, et on décide d'y retourner le lendemain ou un autre jour.

Le troisième jour, il fallait qu'on aille faire des courses de première nécessité : acheter des cordes et des médiators pour Nico notre bassiste, et essayer de faire réparer mon alimentation... Marcelo, le brésilien qui pète en faisant du jiu jitsu nous emmène dans le quartier des magasins de musique. On visite quelques magasins, et on s'apperçoit très vite qu'on trouvera pas ce qu'on cherche : les marques interationales ne sont presque pas représentées, car beaucoup trop chères (compter au mois 10 000 Reais pour une Gibson LP Standard, soit presque 3500 Euros, sachant que le salaire moyen là bas est de 150 Euros par mois... pareil la tête Marshall JCM800 coute au moins 9000 Reais). On pensait trouver tout moins cher qu'en France, mais en réalité, les médiators coutent plus de 1 euro pièce, les cordes sont plus chères également... J'arrive à trouver un magasin qui peut réparer mon alimentation, mais ça revient super cher, alors je laisse tomber.

Quatrième jour, on redécouvre les plaisirs des bornes d'arcade : 4 jettons pour 1 Real et à nous les Daytona USA et les Street Fighter 2.... aussi, on passe pas mal de temps dans un cyber café un peu culturel qui fait librairie et qui sert des petits déjeuners. On bouffe comme d'hab dans notre Galerie favorite, et on a hâte de repartir le lendemain pour rejouer. Notre pote Diego qui vient de Fortalezza nous a rejoint, il nous accompagnera comme "roadie" sur les autres dates... en fait, il s'occupera surtout de passer un peu de temps sur notre stand le temps qu'on joue, et à boire des bières! mais c'était prévu comme ça!

Vendredi 7 Octobre : Campinas

On arrive à la bourre (comme d'hab) dans une grande salle tout en longueur, il doit faire 50 degrés à l'intérieur et dehors il tombe des trombes d'eau... on joue en premier ce soir là. Une télé locale filme l'intégralité du concert... pendant le concert, la gratte de Nico commence à merdouilller : la Gibson de 1976 commence à montrer des signes de faiblesse au niveau électronique. On arrive quand même à finir le concert (je crois qu'il a du taxer la gratte de quelqu'un...). Le concert se termine, on transpire comme des porcs, il faisait vraiment trop chaud dans cette salle... On rejoint les backstages qui se situent dans une cours intérieure et qui ne sont pas du tout éclairées... une fille de la télé locale vient nous chercher pour une interview, on se plie à l'exercice. Puis vient la fin de soirée, on retourne dormir à l'hôtel à São Paulo.

 

Samedi 8 Octobre : São Paulo

Concert au légendaire Hangar 110 de São Paulo. Ici, tous les gros groups punk indé ont trainé leurs amplis... La salle est complètement dingue : il y a une scène circulaire dans un coin, avec des backstages suspendus tout autour de la salle, qui est elle aussi circulaire. Il y a un écran géant avec un gars qui filme les concerts du début à la fin. L'ambiance est dingue, la salle est pleine... Je crois qu'on a joué après Atrack (enfin comme d'habitude, il y avait au moins 6 groupes de première partie). Les concerts étaient vraiment classes, avec une foule super réceptive... après le concert, direction le "Outs" pour une soirée VIP. On finit donc là bas avec Nico M, Diego et moi, Toky et Nico Roux ayant préféré retourner à l'hôtel, qui se situait à 500 mètre du Outs. Dans le Outs, l'ambiance est toute bizarre... il a y une scène au fond, avec manifestement un concert qui se prépare... à l'étage, ça ressemble à une boite de nuit, mais très sombre, avec des stroboscopes et un DJ qui passe du AC DC, du Motorhead, et des gens qui pogottent.... On redescend, et là le concert commence. Diego manifestement très au courant de l'actu brésilienne me dit que ce mec n'est autre que Supla.... ici persone ne connait Supla, mais ce mec est hyper connu là bas car il a gagné une édition de Survivor, un jeu télé réalité, e il s'est reconverti dans la chanson. Ce mec ressemble à Billy Idol et chante comme Plastic Bertrand, en portuguais... c'est super bizarre, mais à en juger les 50 nanas qui hurlent au premier rang comme à un concert de Patrick Bruel, ce mec à l'air vraiment fameux ici... On finit par retourner à l'hôtel et à se coucher.

Dimanche 9 Octobre : Juindiai

Concert du Dimanche, on arrive dans l'après midi (et à la bourre) dans une salle immense qui résonne à fond et dans laquelle la température est intenable (le plafond est en verre, en fait on dirait une serre géante). Au fond de la salle, les backstages où il y a plein de trucs à manger et à boire, et vision paradisiaque, des grandes piscines... mais le soucis, c'est qu'on pouvait pas se baigner... LE concert est super classe, on recroise des gens qui nous disent être déjà venus aux autres concert, c'est bien sympa. La journée se termine tranquillement, et on rentre une fois de plus à São Paulo pour dormir.

Mardi 11 Octobre : Rio Claro

Premier concert de cette série de 6 dates... On arrive dans une petite ville provinciale de l'état de São Paulo. Le lieu est petit, mais super sympa. On arrive à la bourre, comme d'habitude (je pense que cette tournée au Brésil nous a fait relativiser l'importance des horaires et des balances...). La salle se remplit très rapidement. Quand on joue, l'ambiance est complètement folle. Les gens sautent de partout, ils tapent des mains, ils gueulent... en fait c'est difficile à décrire... La scène est à la hauteur du public, et il y a une grille sur le côté. Diego fera son premier accident du travail : il a voulu éviter qu'un mec nous tombe dessus je crois, et il s'est ouvert la main... Vers la fin de notre set, une mini baguarre éclate. Apparemment, deux gosses qu'on avait vu se mettre un rail de coke dans le pif peu de temps avant dans les chiottes se sont pris pour je ne sais qui... il y a donc eu un mouvement de foule pour voir les 2 gosses se battre dehors... puis tout rentre dans l'orde. Les autres groupes jouent, et c'est déjà l'heure de partir. Sur le papier, on a 14 heures de bus devant nous pour rejoindre la seconde ville : Cascavel

Mercredi 12 : Cascavel

Voyage interminable sur des routes toutes pourries... on apprend à notre dépens ce que 14 heures de trajet veulent dire... Le temps de se paumer, de réparer les moultes crevaisons et le bus (je crois qu'on a crevé 4 fois... et qu'on a plié l'arbre d transmission). Au bout de 18 heures, on arrive à Cascavel, une ville à la frontière avec le Paraguay. On découvre la salle, mais pas le temps de se poser deux minutes, on doit jouer, car le dernier groupe de première partie à joué il y a déjà 1 heure. Le club est super bien, une grande salle avec deux mezzanines. La scène pour les groupes se situe sur l'une des mezzanine, mais ça fait tout bizarre, car on joue à 4 mètres du sol, au dessus du public. Du coup, je pense que ça a pas mal affecté la spontanéité du concert, rajouté à ça les 18 heures de bus qu'on vient de se prendre dans la gueule... On joue 30 minutes, puis Atrack joue 25 minutes, puis le tour manager se rend de plus en plus compte que le temps passe et que pour rejoindre la ville à temps le lendemain il faut encore écourter les sets... Street Bulldogs jouera 15 minutes, et Garage Fuzz feront le set le plus court de toute leur existence en ne jouant que 3 morceaux. A peine les concerts terminés, on remonte dans le car avec tout notre matos... Il y a 18 heures de car pou rejoindre Porto Alegre, à l'extrême sud du Brésil. On prend une heure pour passer dans une maison réservée par les organisateurs, le temps de manger, piquer une tête dans la piscine et de se doucher... puis on repart...

Jeudi 13 Octobre : Porto Alegre

On arrive avec 5 heures de retard à Porto Allegre... Guilherme de Street Bulldogs avait prévu de nous faire jouer sur un show TV, mais on a encore crevé 4 fois avec le bus, et le chauffeur a roulé pendant 1 heure dans la mauvaise direction... on arrive donc juste à l'ouverture des portes pour le concert et tant pis pour le show TV. La salle est classe, en plein centre de Porto Alegre. On joue en premiers, et on commence alors que la salle est encore en train de se remplir. Quand on termine, la salle est pleine, et le public est hyper chaud. Une TV locale nous interview et le reste de la soirée se déroule super bien. La nuit à l'hôtel nous permet de nous reposer enfin un petit peu, mais on doit repartir dans la nuit pour rejoindre la prochaine ville.

Vendredi 14 Octobre : Criciuma

On a encore roulé super longtemps, tout le monde est trop crevé... Le chauffeur a encore roulé dans la mauvaise direction, et il fait des demi tours au milieu de la route depuis 20 minutes... on poirote 1 heure dans le brouillard, au milieu de nul part... on se croirait dans le générique de la série télé 'les envahisseurs' où David Vincent cherche un raccourcis que jamais il ne trouve... On arrive finalement en haut d'une montagne. Le promoteu est pas encore arrivé, c'est la première fois qu'on arrive sur place avant les organisateurs! En attendant, on s'amuse devant l'entrée de la salle, on en profite pour faire des photos de groupe... Le promoteur finit par arriver, et nous ouvre la salle. Cette salle est super classe, avec une vue imprenable sur toute la ville en dessous. D'un côté, il y a une entrée qui donne sur la scène, et de l'autre le bar avec des télés qui diffusent des clips d'Iron Maiden... On installe tout le matériel comme d'habitude, les mecs installent leurs stands : Super xoxo (une marque de tshirts super cools, prononcez super chocho, ou super chochotta pour la blague locale), les pierceurs, les tatoueurs, le mec du label Oba, et tous les gens du staff de la tournée plantent des clous un peu partout dans les murs pour faire tenir les bannières... L'heure du concert arrive. Le son sur scène est insoutenable, les retours sifflent dans tous les sens. Le public est pas le même que les autres soirs, les gens ressemblent tous à des kids sortis de clips de Blink 182, manifestement cette province est très riche (d'ailleurs c'était la seule fois qu'on voyait des groupes de première partie jouer sur des amplis Mesa et des grattes Gibson). Le concert se termine, on est pas super satisfaits de notre performance, mais c'est comme ça, le rock c'est comme une mayonnaise, desfois ça prend et desfois t'as beau rajouter tous les ingrédients, ça veut pas... c'est pas très grave, demain est un autre jour. Dehors, il tombe une petite pluie toute fine. On retourne dans le car, direction l'hôtel de Balneriu Camboriu. Tout le monde a bu énormément pour oublier le son de merde... ça gueule, ça chante, c'est un bordel pas possible dans le car! Koala le gratteux de Street Bulldogs a ramené une boutielle d'alcool, je sais pas ce que c'état mais ça a fait son petit effet : Nico M est complètement cuit, il finira par dégueuler par la fenêtre du car (la honte de la famille...). Moi je me souviens de rien (les haltes sur les parkings, le vomi, etc...), pas parce que j'étais trop saoul, mais parce que j'avais pris un somnifère pour compenser les 2 nuits précédentes où on a quasiment pas dormi.

Samedi 15 Octobre : Balneriu Camboriu

Grosse soirée en perspective, avec en tête d'affiche le groupe américain Hopesfall. Nous sommes arrivés tôt le matin à l'hôtel, et on dispose dans la matinée pour dormir. Début d'après midi, on doit aller à la salle (heureusement à quelques mètres de l'hôtel) pour poser le matos, et mettre les stands de merch en place. On profite encore un peu de l'après midi pour se reposer à l'hôtel... La salle de concert se situe juste en face de l'océan, mais pas de chance pour nous, il pleut, il y a du vent, et impossible de se baigner... Les concerts commencent, et c'est à nous de jouer. Chose surprenante, une rangée de videurs se pose devant la scène, et interdit au public de se rapprocher... on commence le concert comme ça, et impossible de faire partir les mecs de la sécurité, qui n'étaient pas là jusqu'à résent. On essaie maintes et maintes fois de les faire dégager, mais rien n'y fait, ils ont reçu l'ordre du patron de la salle de rester devant pour éviter tout débordement... Toky et Nico R. se sont même pas apperçus qu'une rangée de mecs était devant, et c'est seulement à la fin du concert qu'ils comprendront ce que faisaient ces 8 mecs en costard dos à nous. Le public réagit super bien, mais reste bloqué à 1 mètre de la scène à cause de ces connards de la sécurité. Les autres groupes jouent, la soirée se termine... Tout le monde rejoint l'hôtel, sauf Diego et Nico M. qui finalement auraient mieux fait de pas trainer ce soir là. Après le concert, Nico M et Diego ont eu quelques soucis avec des gars qui cherchaient la merde... la discusion est partie en baston.... à ce moment là, les 2 roadies officiels de la tournée (Roadie Legal et Roadie vilaine peau) ont surgit de nul part, et ont sauté dans le tas, puis les gars de Street Bulldogs ont eux aussi sauté dans le tas, jusqu'à ce que les flics se pointent et dispersent tout le monde. Résultat, Caïo (Roadie Legal) s'est fait exploser une bouteille en verre en pleine gueule... Fin de soirée aux urgences pour tous les gens qui n'étaient pas encore à l'hôtel. 48 points de sutures sur la gueule de Caïo qui s'est fait ouvrir la tête de la lèvre jusqu'à l'oreille.

Dimanche 16 Octobre : Curitiba

Réveil morose à l'hôtel. Nico R, Roky et moi apprenons ce qui s'est passé cette nuit... tout les gars de la tournée tirent une gueule d'enterrement... en plus tout le monde à la tête dans le cul, car c'est le week end du changement d'heure au Brésil... résultat, tout le monde se lève à 7h du matin, mais il est 6h à nos horloges biologiques. Caïo est forcé de retourner chez lui, il ne peut pas continuer la tournée dans cet état là... Roadie vilaine peau a du mal à marcher, il s'est blessé à la jambe dans la baguarre. On reprend la route, l'ambiance est pas top dans le car... on roule vers la ville natale de Cugna le tour manager (mister 5 minutes) où une super soirée nous attend. Diego doit partir, il a un avion qui l'attend pour reourner à Fortaleza... on commence à se familiariser avec les adieux... Je crois qu'il y a eu 8 groupes de première partie ce soir là. L'ambiance est bizarre. On joue avant Atrack et le public réagit moins bien que d'habitude... c'est sûrement à cause de nous, on et tout claqués des dates et des kilomètres... Vers le cinquième morceau du set, il commence à pleuvoir sur scène, et là il se passe un truc un peu magique, tout devient complètement dingue... La soirée se termine, retour à São Paulo dans notre hôtel à putes tout pourri...

Lund 17 au Mercredi 19 Octobre : Days off

On arrive à l'hôtel tôt dans la matinée, et on calcule plus rien... On récupère nos anciennes chambres et on dort. Quelques heures de sommeil plus tard, on repasse à la Galeria du rock pour essayer de refourguer quelques tshirts dans les shops. Là bas c'est marrant, on va dans une boutique pour essayer de vendre des tshirts, et les meufs du magasin nous font "ouais, vous êtes les Twisted Minds!". ça fait tout bizarre que des gens nous reconnaissent là dedans... On arrive à refiler une dizaine de tshirts pour se débarasser de notre stock (on aurait pas pu les ramener en France). Par contre depuis deux jours, on a plus de CDs, on a vendu les 100 copies qu'on avait emmené dans nos baguages, et finalement on aurait du emmener plus parce que plein de gens nous en demandent. Le séjour touche à sa fin, tout le monde dans le groupe commence à le sentir. On bouffe encore dans les rodizios où on peut bouffer de tout à volonté pour pas cher. Le meilleur reste le rodizio de pizzas dans la Galeria 3 où on a du aller 3 fois se faire péter le bide...

Vendredi 21 Octobre : Ribeiro Pretto

  On a libérér nos chambres d'hôtel définitivement, c'est la dernière fois qu'on dormait là... on dit aurevoir à la vieille qui doit bosser là 18 heures sur 24... Direction Ribeiro Pretto... une scène en plein air nous attend. à l'extérieur, il y a une sorte de mini contest de skate. Le concert se passe bien, on rigole bien. Une fois de plus, on hallucine sur le set des Garage Fuzz. On commence à tous rsentir que c'est la fin de la tournée, et on essaie de profiter à fond des dernières dates qu'il nous reste... Nuit tranquille à l'hôtel... on va pouvoir dormir pas mal de temps car le concert du lendemain se situe dans une ville assez proche, à peine 4 ou 5 heures de bus....

Samedi 22 Octobre : Limeira

Gros festival en perspective : 24 groupes à l'affiche, qui jouent en alternance sur 2 scènes. Le son est tout pourri, mais l'ambiance est excellente. Les concerts s'enchainent plus vite que prévu, et notre tour arrive rapidement. Le public est super réactif, la salle est pleine, on se fait vraiment super plaisir scène. La gratte de Nico se remet à merder, c'est presque devenu un classique... mais en fait c'était sa pédale accordeur... Soirée mémorable encore une fois... tout se passe super vite, et on rentre chez Guilherme à São Paulo pour dormir.

Dimanche 23 Octobre :

  Dernier concert de la tournée... l'ambiance est très très spéciale. Il y a peu de monde (à peine 200 personnes je pense) et manifestement, le public est venu pour voir les groupes de première partie... Il doit rester 80 persones quand les groupes du ZP tour commencent à jouer, et le concert tourne très vite au show d'adieu... Sur notre set, tous les mecs de la tournée montent sur scène pour chanter, nous verser des trucs desssus, etc... sur Street Bulldogs et Garage Fuzz, on leur rend bien tout ça... l'ambiance est complètement folle. Puis vient le temps des dernières notes de la tournée... tout le monde se saute dans les ras les uns des autres et essuie sa petite larme. C'est difficile, ça faisait un mois qu'on vivait tous les uns avec les autres, et c'est super difficile quand le moment de dire au revoir arrive. On se promet tous de rester en contact, on s'embrasse, on pleure... c'est pas facile... Retour tristounet chez Guilherme où on passe notre dernière nuit.

Lundi 24 Octobre :

Guilherme nous offre un dernier petit déjeuner avant de nous appeler un taxi direction l'aéroport... on se dit au revoir encore une fois, et dans le taxi, ambiance toute triste... en 40 minutes on arrive à l'aéroport... puis vient le temps d'enregistrer les bagages, de remonter dans l'avion... le voyage passe plus vite qu'à l'aller... en même temps, 12 heures d'avion c'est rien à côté des 24 heures passées dans un bus. Arrivée à l'aéroport Charles de Gaulle, on arrive à changer nos billets de train pour rentrer sur Lyon... arrivée à Lyon, complètement déprimés... les paysages qui nous étaient familiés sont de nouveau là, mais on a encore tous la tête au Brésil. De retour chez nous, on ne pense déjà plus qu'à une seule chose : repartir.

Alex